C’est ici que tout a commencé…

C’est ici que tout a commencé…

J’ai toujours aimé écrire.

Il s’agit d’une passion qui m’anime depuis toute petite. Inventer des histoires, mettre en scène des personnages, jouer avec leurs émotions : les faire vivre. Mais cela n’est pas venu sans rien. J’ai, d’abord, été une fervente lectrice. Je dévorais les livres. J’aimais tous les genres, avec une petite préférence pour les “Chair de poule” de R.L Stine.

Mes premières véritables “histoires” ont vu le jour quand j’avais à peu près huit ans. Elles n’étaient, bien sûr, pas finalisées. C’étaient davantage des ébauches enfantines, des écrits non achevés qui germaient dans mon imaginaire et qui ne se concrétisaient que par les mots.

Et ça a continué pendant quelques années comme ça. J’écrivais toujours pour moi. Parce qu’écrire me faisait du bien et m’offrait une bulle d’oxygène que je ne retrouvais nulle part ailleurs. Un havre de paix. C’était mon échappatoire…jusqu’à cette fameuse année 2014. J’avais 16 ans, j’étais encore ce qu’on appelle “jeune”. Je m’étais lancée dans la création d’un univers assez particulier, angoissant, comme je les aime. Des énigmes, des investigations, des meurtres non résolus… : un cocktail pétillant pour les amoureux du drame et de l’horreur. J’étais imprégnée par ce que je pouvais écrire, si bien que je passais plusieurs heures chaque soir à peaufiner mes chapitres, à les rédiger, à faire avancer mon intrigue. J’étais passionnée. Séduite par les émotions que je pouvais éprouver pour de la fiction. L’attachement que je pouvais créer avec des êtres qui n’existaient pas mais qui, paradoxalement, étaient plus réconfortants que certains êtres de chair du monde réel.

C’est ce qui est devenu quelques mois plus tard ” Bouche Cousue – Damnation”. Ma première véritable histoire terminée et qui de base ne devait absolument pas être publiée. Sans doute par pudeur, par manque de confiance. Mais elle l’a été. Et c’est ainsi que mon aventure a commencé alors que je n’étais pas encore majeure. Le 31 octobre 2014. Le jour d’Halloween, pour bien se prêter au cadre anxiogène que j’avais inventé ex-nihilo.

Elle a d’abord été merveilleuse.

Ce n’est pas rien, à cet âge, de publier son premier roman et de le vendre à presque 3000 exemplaires. Tout le monde serait fier. Je l’étais. J’ai dans la foulée fait mes premières séances de dédicaces, mes premiers salons, des marchés de Noël, des interviews : je mettais les pieds dans un monde qui m’était totalement inconnu, effrayant mais extraordinaire. Je me suis sentie exister.

Dans la foulée, j’ai sorti le second opus en auto-édition. Ce qui n’a pas forcément été le meilleur des choix pour être honnête, mais ça m’a permis d’apprendre de mes erreurs en grandissant. Pas de vraies corrections notamment. Et ça, ça a été problématique. Sans doute parce que je n’avais pas encore la qualité d’écriture que j’ai pu acquérir aujourd’hui après un bac+6. Ce qui est somme toute normal. Ça fait partie de l’apprentissage et de la beauté du projet.

Mes livres se vendaient bien. Et se sont très bien vendus jusqu’à la fin du partenariat établi avec ma première maison d’édition, partenariat qui ne s’est pas bien passé. Mais là n’est pas l’importance.

Les livres du tome 1 ont été retirés de la vente et je ne les ai à ce jour pas encore retravaillés ni republiés. De même pour le tome 2.

C’est prévu et j’en ai très envie. Il me faut juste du temps pour me replonger dans la noirceur de ces huis-clos. Un jour, avec certitude.

Voilà, c’est ainsi que cet incroyable voyage a commencé pour moi. Et ça a changé une grande partie de mon existence. Ça a façonné un petit morceau de mon caractère et de la personne que je suis.

Je continuerai de raconter mes autres péripéties dans d’autres posts, un peu plus tard.

À très vite.

Published by Chloé Manignal